Vincent Coste
L’art de se réinventer
Bois, contexte, fonctionnalité... Voici quelques-uns des termes qui ponctuaient l’interview que nous avions faite de Vincent Coste. Termes qui, sans la résumer dans son ensemble, définissaient néanmoins certains points majeurs de sa démarche. Depuis, treize ans se sont
écoulés. « Il faut savoir qu’une vie d’architecte est une vie en perpétuelle évolution. C’est une transformation permanente en fonction du projet, de l’expérience de l’environnement. » D’où la délicate question de la « signature », habituellement si chère aux gens du métier. « Je ne cherche pas être reconnu dans une expression formelle particulière comme certains qui ont tendance à reproduire ce qu’ils font, c’est-à-dire qu’une fois qu’un projet est reconnu, ils le répètent. » Plutôt que de se complaire dans une habitude rassurante, Vincent serait du genre à prendre le risque de se réinventer. Ou plutôt à proposer la réponse la plus juste par rapport à un instant ou à un contexte. « Chaque projet doit amener à penser di éremment. » Une volonté qui s’exprime aussi à travers la création, au sein de son agence, d’un département d’architecture intérieure qui l’amène à intervenir, notamment, dans le secteur de la restauration. « Nous menons une véritable réflexion autour de cet univers en essayant à chaque fois d’être source d’innovation. » Exemple avec Tahiti Beach à Pampelonne. Dans le cadre de la rénovation de cette plage, il propose un système d’ombrage inédit, composé de parasols suspendus formant une véritable canopée ! Deux ans avant, avec la complicité de Jérôme Garzon et Claire Leina, il décore les murs et le sol du restaurant Koï à Aix-en-Provence de tatouages monochromes version XXL. Depuis 5 ans, il a décidé de pousser plus loin sa réflexion en investissant le champ du design, afin de travailler l’objet en détail et ainsi assurer un lien cohérent avec l’architecture. C’est dans ce cadre qu’il gagne en 2015 le concours lancé par le château de Versailles : la réinterprétation d’une com- mode de style Louis XVI. Ce qu’il fera avec une imprimante 3D.